News about events and exhbitions regarding the french artist Valéry Grancher
vendredi 14 août 2015
vendredi 15 mai 2015
Performance à Lamma Island, Hong Kong, 17 Mai 2015 Reminder / Rappel
Don't forget, rvsp ! come as you are for a great experience !
Tomorrow
N'oubliez pas rvsp ! venez tels que vous êtes pour une grande expérience !
Demain
dimanche 10 mai 2015
"HK epiphanies" au Hong Kong Art Center 12 Mai / "HK epiphany" at the Hong Kong Arts Center May 12
My video "HK epiphany" will be screened during this event on next may 12 8.00 pm at Hong Kong arts center Wan Chai, Hong Kong
Complete program on the link:
http://www.champrojects.com/french-may-2015-la-musique-regardee/
Ma vidéo "HK epiphanie" sera présentée au Hong Kong Arts Center, Wan Chai, Hong Kong le 12 Mai prochain
Vous avez le programme complet sur ce lien :
http://www.champrojects.com/french-may-2015-la-musique-regardee/
Exposition personnelle "Régression" quelques vues / Solo show "Regression" some views: Mur Nomade, Aberdeen, Hong Kong
Installation "Amazonie: régression esthétique"
L'installation a une bande sonore faites des chants rituels aux plantes par la tribu des shiwiars. Une installation video est présentée déroulant la vie dans la communauté des shiwiars (prochainement des vidéos de l'exposition)
Art Installation "Amazon: aesthetic regression"
The installation has as a background sound, the ritual songs dedicated to the plants, by the shiwiars tribes in deep Amazon. A video installation is also present showing the daily life with this tribe (soon some videos about the show will be available on this page)
mercredi 6 mai 2015
"HK epiphany" at Hong Kong Arts Center May 12 2015
Screening of the video "HK epiphany at Hong Kong Arts Center on May 12 from 8.00 pm to 8.45
Be on time
"HK epiphany"
Is a 26 minutes video based on a conceptual wandering through Hong Kong.
This video is screened in the context of the curator Anne Anne-Laure Chamboissier and Pascale Cassagnau video program at Hong Kong Arts Center in the Le French May 法國五月 2015 context.
The complete video program:
Programmation by : Pascale Cassagnau (CNAP) and Anne Laure Chamboissier
May 11th and 12th 2015
Hong Kong Art Center, 2 Harbour Road Wanchai, Hong Kong
The parallel and shared histories of modern art and contemporary art with photo-graphy, film, video and television have been forever interwoven, placing art under the camera’s eye, meeting time’s requirements. Here we may recall the extremely relevant encounter between film and art through the documentary film made in 1966 by Brian de Palma about modern art, The Responsive Eye. Preparing a programme of films about contemporary art, understood in its wider context, involves encounters of subjects, fields, and areas of expression aimed at highlighting the task of art. From this angle, the encounter between music and film traces an arena rich in unusual works. The films of Pierre Bastien,Charles de Meaux, Cédric Eymenier, Valéry Grancher, Bernard Joisten, Romain Kronenberg, Ange Leccia and Dania Reymond attest to the wealth and diversity of film work in France.
May 11th Monday
7pm to 8pm : Bernard Joisten, La société des items, 2014, 30'. With the support of : Commission du mécénat de la Fondation Nationale des Arts Graphiques et Plastiques.
8.05pm to 8.25pm : Pierre Bastien, Reviver (2015), 20’. Commissioned by the CNAP, Centre National des Arts Plastiques, Paris
8.30pm to 9.32 pm : Ange Leccia, A Perfect Day, 2007, 62’. Produced by : Camera Lucida
9.34 to 10.04pm : Cédric Eymenier, P#12 Tokyo, 2005/2008, 30’. Original Sound-track : Akira Rabelais, Oren Ambarchi, Taylor Deupree,
May 12th Tuesday
7pm to 8.06pm : Charles de Meaux, Marfa's Mystery Lights, 2006, 66’Produced by : Mike Luba-Michael Gramaglia;With the support of : CNAP; Original Soundtrack : The Secret Machines Live concert audio
8.10 pm to 8.33pm : Valery Grancher, Hong Kong Epiphanie, 2014, 33’08’’. Produced by : Valéry Grancher; Sound : Aphex Twins and Valéry Grancher
8.40pm to 9.23pm : Romain Kronenberg, Marcher puis disparaître, en collaboration avec Benjamin Graindorge, 2014, 43’. Product by : Clément Postec pour Too Many Cowboys; With the support of : Commission Image/Mouvement, CNAP, Music : Romain Kronenberg
9.30pm to 9.45 pm : Dania Reymond : Greenland Unrealised (2012), 15’.
Conception and video: Dania Reymond; sound réalisation : Philippe Roiron (Grame); Realisation : Digital Art Cen- ter Taipei (Taiwan), Grame, centre national de création musicale, ENSBA Lyon; Production Grame/Ensba Lyon/Dac (Taipei) with the help of the Bureau Français de Taipei
Programmation by : Pascale Cassagnau (CNAP) and Anne Laure Chamboissier
May 11th and 12th 2015
Hong Kong Art Center, 2 Harbour Road Wanchai, H
"Régression" Exposition personnelle à Mur Nomade, Aberdeen Hong Kong
J-3 Exposition personnelle à Mur Nomade, Aberdeen, Hong Kong
Day-3 Solo show at Mur Nomade, Aberdeen, Hong Kong
French May 2015, Hong Kong.
jeudi 23 avril 2015
Exposition personnelle "Régression" Mur Nomade, Aberdeen, Hong Kong French May 2015
You are welcome at my next solo exhibition at Mur Nomade, Aberdeen, Hong Kong on next May 8 (preview) 9 (opening)
I invite you to my collaborative performance in Lamma Island on next May 17 it will be a great experience. French may 2015
Vous êtes les bienvenus à ma prochaine exposition personnelle à Mur Nomade, Aberdeen Hong Kong le 8 Mai prochain (preview) et le 9 mai vernissage.
je vous invite à venir participer à ma performance collaborative qui sera une belle expérience à Lamma Island le 17 mai prochain. French May 2015
vendredi 6 mars 2015
"L'origine de l'Amour" Espace d'Art Les Salaisons, Romainville
My pieces for the "War" serie in "l"origine de l'amour" exhibition in Espace D'art Les Salaisons Romainville: opening March 6
Mes pièces de la série "War" à l'exposition "l'Origine de l'Amour" Espace d'art les Salaisons Romainville: Vernissage le 6 Mars dernier
Mes pièces de la série "War" à l'exposition "l'Origine de l'Amour" Espace d'art les Salaisons Romainville: Vernissage le 6 Mars dernier
mardi 3 mars 2015
"Hong Kong Art Basel" Night of Art sunday March 15
"Diamond city" single channel urban video installation
During Art basel Hong Kong 2015 in collaboration with Mur Nomade gallery (Hong Kong), I have the pleasure to announce my video "Diamond city" will be broadcasted at The Ovolo Southside 64 Wong Chuk Hang road southside Aberdeen Hong Kong SAR
Free shuttle will be available from The Hong Kong Artbasel art fair in Wan Chai.
It's taking place on sunday march 15 from 17h until 22H
Pendant Art Basel Hong Kong en collaboration avec la galerie Mur Nomade (Hong Kong), j'ai le plaisir de vous annoncer que ma video "Diamond city" sera présentée sur grand écran à l'hôtel Ovolo Southside qui déploie un écran géant pour une nuit de l'art video .
Partenaire de cette nuit de l'Art , des shuttles seront mis à dispositions de la Foire Art basel au Hong Kong exhibition and convention Center à Wan Chai.
Cela aura lieu le dimanche 15 Mars de 17h à 22H à l'adresse suivante:
The Ovolo Southside 64 Wong Chuk Hang road Southside Aberdeen Hong Kong SAR
lundi 16 février 2015
"L'origine de l'amour"
L’origine de l’amour - Exposition du 7 au 29 mars 2015
Vincent Corpet, Aurélie Dubois, Valéry Grancher, Orsten Groom, Cécilia Jauniau, Angelika Markul, Hervé Rabot, Suspensio Regina.
Vernissage le vendredi 6 mars à partir de 18h
L’origine de l’amour, c’est Aphrodite qui nait du sexe coupé par Cronos.
Ce sexe tombé dans la mer est branlé par les flots et éjacule : c’est l’écume.
Celle-ci donne naissance à la déesse de l’amour et de la beauté.
L’origine de l’amour est une exposition qui descend les courants des désirs sexuels, des sentiments amoureux, du narcissisme, de la haine, puis les remontent par derrière.
On peut s’imaginer que l’amour nait dans une communauté de goûts sur un site de rencontres payant, mais c’est bien connu en radio : être sur la même longueur d’onde conduit irrémédiablement au brouillage alors que des ondes éloignées permettent une bonne écoute.
Dans la question de l’origine de l’amour, on tranche dans les zones sombres, des espaces que les religions judéo-chrétino-musulmanes ont mis en exergue en les excommuniant, c’est la raison pour laquelle l’exposition n’est autorisée qu’aux majeurs puisqu’un ou deux doigts dans le nez sont rigolos, mais pas plus bas pour les enfants et les fidèles, c’est la loi.
Platon définit l’origine de l’amour par l’androgyne et ses huit membres (quatre bras, quatre jambes) qui se déplaçait de manière circulaire ; après la séparation de l’être idoine : trois genres, trois orientations et Platon définit la virilité masculine dans l’homosexualité qui mène au service de l’Etat, en bon politicien philosophe, il se sert la soupe.
L’origine de l’amour est peut-être dans la violence, le mysticisme, le fétichisme, le sadomasochisme car on sent parfois plus de coeur entre des toutous et leur maitresse que dans un couple scellé par les liens du mariage.
Enfin le temps passant, l’un n’empêche pas l’autre.
Mais revenons à nos loups : dans cette exposition, les artistes n’ont pas les mêmes attitudes formelles, ni fondatrices, mais ils les affirment avec courage et sans détour, c’est ce qui les réuni. Cela permet au visiteur lambda de tester des saveurs variées, l’important en amour comme en art est peut être de ne pas toujours goûter le même plat.
Vincent Corpet est un africain, un jongleur de formes et de couleurs. Par l’observation, en se tenant prêt du réel, il voit les yeux ouverts. C’est Lapalisse, mais les surréalistes voyaient les yeux fermés, ce qui les a parfois conduit dans le mur.
Vincent Corpet est précis dans ce qu’il observe, une chatte est une chatte, sa virtuosité est un peu monstrueuse, le corps n’est pas toujours beau.
Dans ses analogies, on retrouve souvent l’homme lié à la nature, à l’ouverture sur le monde des animaux, des objets, ses formes peuvent être utilisées dans différentes fonctions, libre à chacun d’y voir ce qu’il souhaite. Son « origine du monde » est contemporaine, lisse, épilée, semblerait comme l’œil d’une chinoise vertical. Les autres tableaux présentés sont ce qu’ils représentent : des organes sexués indépendants et interdépendants.
Aurélie Dubois est docteur ès lettres en érotisme. Dans un monde bien fait, il y aurait certainement une Faculté de l’érotisme avec des chercheurs, des thèses, des carrières. Il est surprenant que l’on puisse étudier pendant des siècles un caillou du paléolithique, mais rarement ce qui habite au corps tout un chacun.
Aurélie Dubois cultive l’éros sur papier avec plaisir. Elle n’a pas de pudibonderie, les corps sont dessinés clairement, découpés avec grâce, inversés entre le féminin et le masculin, la jeunesse et la vieillesse.
Elle travaille avec simplicité et clarté, elle revient à l’évidence des jeux d’enfants, au temps où les petites filles et les petits garçons s’amusaient au papa et à la maman ou au docteur.
Valéry Grancher est un artiste qui s’intéresse à tout. Ce n’est pas un artiste national, il creuse dans les directives mondiales. Un jour à se pencher sur les confessions intimes des malades du sida, un autre en Amazonie dans une tribus d’indiens Jivaros, encore un autre au pôle nord et le lendemain sur Google. Il pointe avec justesse là où le bât blesse et il n’y va pas par quatre chemins, c’est efficace.
La sélection de dessins exposés aux salaisons est colorée, violente et l’on peut se demander s’il n’y a pas une forme de jouissance sexuelle, un retour du refoulé dans la torture, la dévoration, le meurtre. La série exposée questionne cet obscurantisme contemporain des religions, elle est peinte avec des larmes humaines artificielles : l’aquarelle.
Orsten Groom, alias Simon Leibovitz - Grzeszczak. est un artiste russo-polonais exilé au Mexique un soir de fête des morts arrosé. Il fulmine sur la toile des envaginations grotesques, des razzias de couleurs inquiétantes, des formes se rencontrent, se superposent et l’on peut rester langue pendante devant ses oeuvres des heures sans fin. On y découvre des fatras dodécaphonique, un tohu-bohu grotesque dont l’ordre n'est qu’un signe particulier. Des porcs et des harengs rôdent, c’est saturé comme un enterrement de vie de garçon, sexuel, vicelard et infernal.
Orsten Groom est un peintre pariétal apocalyptique, un chef d’orchestre du syncrétisme pictural, un après courants qui triture formes et couleurs dans un torrent de boue carnavalesque. Il semble composer uniquement avec ce qui le traverse pour récapituler un état du monde saturé de pourceaux retors de prélats macabres.
Cécilia Jauniau dessine et photographie, elle travaille le corps féminin et ses tropismes, ce qu’on ne voit pas derrière la forêt, la femme cachée forme des nœuds coulants autour du cou qui amènent à l’extase ou à la mort.
Ses corps de femmes sont par bouts, elles évoquent l’envers du décor, la folie personnelle et intime, la jouissance fulgurante, ce qui broie parfois l’intérieur et que nul homme n’ose envisager.
C’est une féminité puissante comme un animal sauvage, une plante carnivore sensuelle et violente qui semble se tracer sur des bribes de corps, l’opposé d’une potiche.
Cécilia Jauniau photographie également des femmes dans des poses inattendues et personnelles.
Angelika Markul travaille sur les forces qui éclairent le corps, la terre, l’univers. Le rouge comme le noir sont des couleurs lumineuses, celles de la passion, du cœur, de la corrida, de l’amour à mort et de sa lente disparition. Elle scrute les éruptions cosmogoniques, celles qui amènent à la disparition de soi dans l’espace. Etre ici en vie, semble signifier pour l’artiste, observer le monde, le goûter, le contempler, le filmer et nous le rendre parfois un peu plus présentable. Elle travaille sur le sensible, ce qui est beau n’est pas toujours évident, visible, il faut aller le chercher très loin, le ramener de l’enfer.
Hervé Rabot dispose des photographies de femmes nues, ouvertes, elles choquent peut-être ceux qui aiment êtres choqués, sans pour autant détourner les yeux de ces paysages inconnus. Ce sont des photographies que l’on regarde seul. Il est peut-être un peu gênant de les observer à plusieurs car c’est là un échange intime entre le photographe et son modèle et c’est ce qui attire : cette union fusionnelle, ce partage de l’impudeur. Mais que regarde t’on dès qu’un nu apparaît ? Le sexe. Qu’il soit féminin ou masculin, c’est là où le regard se plonge en premier lieu. Comparaison, évaluation, mystère et animalité, c’est là où l’œil évalue des réservoirs potentiels de plaisirs et d’amour. Ces photographies et ses modèles sont culotées, fascinantes de simplicité et d’évidence.
Suspensio Regina est une jeune artiste qui est mise en scène par son double : un auteur invisible dont le nom a disparu derrière son oeuvre. Suspensio Regina provoque, s’incruste et s’insère dans l’être là, ici et maintenant avec les visiteurs, la demande d’existence de son double artistique est insatiable, comme une nécessité d’un regardez-moi mystique, priez pour moi semble dire l’icône visuelle.
Elle évoque cela dans son étude du féminin sacralisé par le biais de différents supports plastiques. L’origine de l’amour est dans son travail essentiel, qu’est ce que cela signifie être aimé et à quel prix ?
C’est la question que se pose et nous pose l’œuvre de l’artiste inconnue.
Voilà donc en substance les propositions esthétiques diverses sur l’origine de l’amour. Terme galvaudé, employé sous toutes ses coutures, l’amour est certainement l’un des mots les plus dangereux et les plus cruels : combien de crimes ont été commis, combien de morts au nom de l’amour de la patrie, d’une femme, d’un homme, de Dieu et de ses administrés ?
Mais, l’origine de l’amour est également un alibi incantatoire, un terme qui permet en l’occurrence d’offrir de nouvelles sensations, plus printanières, aux salaisons.
Laurent Quénéhen
Les salaisons
25 avenue du Président Wilson 93230 Romainville
Métro Mairie des Lilas et 10 mn de marche
Ou bus 105, arrêt Liberté
www.salaisons.org
Ouvert samedi et dimanche de 15h à 19h et sur RV
Exposition réservée aux majeurs
Vincent Corpet, Aurélie Dubois, Valéry Grancher, Orsten Groom, Cécilia Jauniau, Angelika Markul, Hervé Rabot, Suspensio Regina.
Vernissage le vendredi 6 mars à partir de 18h
L’origine de l’amour, c’est Aphrodite qui nait du sexe coupé par Cronos.
Ce sexe tombé dans la mer est branlé par les flots et éjacule : c’est l’écume.
Celle-ci donne naissance à la déesse de l’amour et de la beauté.
L’origine de l’amour est une exposition qui descend les courants des désirs sexuels, des sentiments amoureux, du narcissisme, de la haine, puis les remontent par derrière.
On peut s’imaginer que l’amour nait dans une communauté de goûts sur un site de rencontres payant, mais c’est bien connu en radio : être sur la même longueur d’onde conduit irrémédiablement au brouillage alors que des ondes éloignées permettent une bonne écoute.
Dans la question de l’origine de l’amour, on tranche dans les zones sombres, des espaces que les religions judéo-chrétino-musulmanes ont mis en exergue en les excommuniant, c’est la raison pour laquelle l’exposition n’est autorisée qu’aux majeurs puisqu’un ou deux doigts dans le nez sont rigolos, mais pas plus bas pour les enfants et les fidèles, c’est la loi.
Platon définit l’origine de l’amour par l’androgyne et ses huit membres (quatre bras, quatre jambes) qui se déplaçait de manière circulaire ; après la séparation de l’être idoine : trois genres, trois orientations et Platon définit la virilité masculine dans l’homosexualité qui mène au service de l’Etat, en bon politicien philosophe, il se sert la soupe.
L’origine de l’amour est peut-être dans la violence, le mysticisme, le fétichisme, le sadomasochisme car on sent parfois plus de coeur entre des toutous et leur maitresse que dans un couple scellé par les liens du mariage.
Enfin le temps passant, l’un n’empêche pas l’autre.
Mais revenons à nos loups : dans cette exposition, les artistes n’ont pas les mêmes attitudes formelles, ni fondatrices, mais ils les affirment avec courage et sans détour, c’est ce qui les réuni. Cela permet au visiteur lambda de tester des saveurs variées, l’important en amour comme en art est peut être de ne pas toujours goûter le même plat.
Vincent Corpet est un africain, un jongleur de formes et de couleurs. Par l’observation, en se tenant prêt du réel, il voit les yeux ouverts. C’est Lapalisse, mais les surréalistes voyaient les yeux fermés, ce qui les a parfois conduit dans le mur.
Vincent Corpet est précis dans ce qu’il observe, une chatte est une chatte, sa virtuosité est un peu monstrueuse, le corps n’est pas toujours beau.
Dans ses analogies, on retrouve souvent l’homme lié à la nature, à l’ouverture sur le monde des animaux, des objets, ses formes peuvent être utilisées dans différentes fonctions, libre à chacun d’y voir ce qu’il souhaite. Son « origine du monde » est contemporaine, lisse, épilée, semblerait comme l’œil d’une chinoise vertical. Les autres tableaux présentés sont ce qu’ils représentent : des organes sexués indépendants et interdépendants.
Aurélie Dubois est docteur ès lettres en érotisme. Dans un monde bien fait, il y aurait certainement une Faculté de l’érotisme avec des chercheurs, des thèses, des carrières. Il est surprenant que l’on puisse étudier pendant des siècles un caillou du paléolithique, mais rarement ce qui habite au corps tout un chacun.
Aurélie Dubois cultive l’éros sur papier avec plaisir. Elle n’a pas de pudibonderie, les corps sont dessinés clairement, découpés avec grâce, inversés entre le féminin et le masculin, la jeunesse et la vieillesse.
Elle travaille avec simplicité et clarté, elle revient à l’évidence des jeux d’enfants, au temps où les petites filles et les petits garçons s’amusaient au papa et à la maman ou au docteur.
Valéry Grancher est un artiste qui s’intéresse à tout. Ce n’est pas un artiste national, il creuse dans les directives mondiales. Un jour à se pencher sur les confessions intimes des malades du sida, un autre en Amazonie dans une tribus d’indiens Jivaros, encore un autre au pôle nord et le lendemain sur Google. Il pointe avec justesse là où le bât blesse et il n’y va pas par quatre chemins, c’est efficace.
La sélection de dessins exposés aux salaisons est colorée, violente et l’on peut se demander s’il n’y a pas une forme de jouissance sexuelle, un retour du refoulé dans la torture, la dévoration, le meurtre. La série exposée questionne cet obscurantisme contemporain des religions, elle est peinte avec des larmes humaines artificielles : l’aquarelle.
Orsten Groom, alias Simon Leibovitz - Grzeszczak. est un artiste russo-polonais exilé au Mexique un soir de fête des morts arrosé. Il fulmine sur la toile des envaginations grotesques, des razzias de couleurs inquiétantes, des formes se rencontrent, se superposent et l’on peut rester langue pendante devant ses oeuvres des heures sans fin. On y découvre des fatras dodécaphonique, un tohu-bohu grotesque dont l’ordre n'est qu’un signe particulier. Des porcs et des harengs rôdent, c’est saturé comme un enterrement de vie de garçon, sexuel, vicelard et infernal.
Orsten Groom est un peintre pariétal apocalyptique, un chef d’orchestre du syncrétisme pictural, un après courants qui triture formes et couleurs dans un torrent de boue carnavalesque. Il semble composer uniquement avec ce qui le traverse pour récapituler un état du monde saturé de pourceaux retors de prélats macabres.
Cécilia Jauniau dessine et photographie, elle travaille le corps féminin et ses tropismes, ce qu’on ne voit pas derrière la forêt, la femme cachée forme des nœuds coulants autour du cou qui amènent à l’extase ou à la mort.
Ses corps de femmes sont par bouts, elles évoquent l’envers du décor, la folie personnelle et intime, la jouissance fulgurante, ce qui broie parfois l’intérieur et que nul homme n’ose envisager.
C’est une féminité puissante comme un animal sauvage, une plante carnivore sensuelle et violente qui semble se tracer sur des bribes de corps, l’opposé d’une potiche.
Cécilia Jauniau photographie également des femmes dans des poses inattendues et personnelles.
Angelika Markul travaille sur les forces qui éclairent le corps, la terre, l’univers. Le rouge comme le noir sont des couleurs lumineuses, celles de la passion, du cœur, de la corrida, de l’amour à mort et de sa lente disparition. Elle scrute les éruptions cosmogoniques, celles qui amènent à la disparition de soi dans l’espace. Etre ici en vie, semble signifier pour l’artiste, observer le monde, le goûter, le contempler, le filmer et nous le rendre parfois un peu plus présentable. Elle travaille sur le sensible, ce qui est beau n’est pas toujours évident, visible, il faut aller le chercher très loin, le ramener de l’enfer.
Hervé Rabot dispose des photographies de femmes nues, ouvertes, elles choquent peut-être ceux qui aiment êtres choqués, sans pour autant détourner les yeux de ces paysages inconnus. Ce sont des photographies que l’on regarde seul. Il est peut-être un peu gênant de les observer à plusieurs car c’est là un échange intime entre le photographe et son modèle et c’est ce qui attire : cette union fusionnelle, ce partage de l’impudeur. Mais que regarde t’on dès qu’un nu apparaît ? Le sexe. Qu’il soit féminin ou masculin, c’est là où le regard se plonge en premier lieu. Comparaison, évaluation, mystère et animalité, c’est là où l’œil évalue des réservoirs potentiels de plaisirs et d’amour. Ces photographies et ses modèles sont culotées, fascinantes de simplicité et d’évidence.
Suspensio Regina est une jeune artiste qui est mise en scène par son double : un auteur invisible dont le nom a disparu derrière son oeuvre. Suspensio Regina provoque, s’incruste et s’insère dans l’être là, ici et maintenant avec les visiteurs, la demande d’existence de son double artistique est insatiable, comme une nécessité d’un regardez-moi mystique, priez pour moi semble dire l’icône visuelle.
Elle évoque cela dans son étude du féminin sacralisé par le biais de différents supports plastiques. L’origine de l’amour est dans son travail essentiel, qu’est ce que cela signifie être aimé et à quel prix ?
C’est la question que se pose et nous pose l’œuvre de l’artiste inconnue.
Voilà donc en substance les propositions esthétiques diverses sur l’origine de l’amour. Terme galvaudé, employé sous toutes ses coutures, l’amour est certainement l’un des mots les plus dangereux et les plus cruels : combien de crimes ont été commis, combien de morts au nom de l’amour de la patrie, d’une femme, d’un homme, de Dieu et de ses administrés ?
Mais, l’origine de l’amour est également un alibi incantatoire, un terme qui permet en l’occurrence d’offrir de nouvelles sensations, plus printanières, aux salaisons.
Laurent Quénéhen
Les salaisons
25 avenue du Président Wilson 93230 Romainville
Métro Mairie des Lilas et 10 mn de marche
Ou bus 105, arrêt Liberté
www.salaisons.org
Ouvert samedi et dimanche de 15h à 19h et sur RV
Exposition réservée aux majeurs
dimanche 1 février 2015
Exposition "l'Origine de l'Amour"
Je vous informe de ma prochaine exposition collective en région parisienne ;-)
I inform you about my next collective show in Paris ;-)
"Esthétique et complexité 2" Editions du CNRS
J’ai le plaisir de vous faire part de la publication du livre « Esthétique et Complexité 2 » ouvrage collectif où mon texte « Le sujet Monde ? Mutation de la figuralité du Monde » est ma contribution.
Ce texte aborde différents thèmes tels que la rupture de la flèche du temps (Bruno Latour) et mes différents projets en Amazonie et au Pôle Nord, dont les deux installations vidéos font désormais partie des collections du Fonds National d’Art Contemporain (les motivations théoriques et conceptuels de ces deux projets)
Cela représente un travail de 5 années de la part des éditeurs que je ne manque de saluer et féliciter
Ce livre s’inscrit dans le programme du groupement de recherche « Esthétique Art et Science » (GDR, ESARS) porté par Zoï Kapoula (directrice de recherche au CNRS) sous l’égide de l’institut des Sciences biologiques (section 26). la constitution de ce groupe fait suite à un programme lancé en 2007 de recherche et d’animation proposé apr Zoï Kapoula, Louis José Lestocart et Georges Sifianos qui a été financé via un appel à idée lancé par l’Institut des Systèmes complexes Paris Ile de France (ISC-PIF). Ce programme reposait sur la thématique « Esthétique, Complexité, Expérimentation, Modélisation ». Cela a donné lieu à un cycle de conférence faites à cet institut, faisant intervenir différent personnalités du monde scientifique et artistique dont moi.
http://www.cnrseditions.fr/art-et-technique/7024-esthetique-et-complexite-ii-.html target="new"
In english:
I am pleased to inform you of the publication of the book "Aesthetics and Complexity 2" collective work where my text "The world subject ? Mutation of World figurality "is my contribution. (book in french for instance)
This text is dealing with Bruno Latour concept regarding the breaking of the time arrow and my various projects produced in deep Amazon and in North Pole, these two video installations are now part of the National Fund for Contemporary Art collections (theoretical motivations and design of these two projects)
This is a five years work from the publishers. And I have to say that I congratulate them for this great work !
This book is part of the research group of the "Aesthetic Art and Science" (GDR, ESARS) carried by Zoï Kapoula (Director of Research at CNRS) under the auspices of the Institute of Biological Sciences (Section 26). the constitution of this group follows a program launched on 2007 for research and animation proposed by Zoï Kapoula Louis José Lestocart and Georges Sifianos. This group was funded through a call for ideas launched by the Institute of Complex Systems Paris Ile de France (ISC-PIF). This program was based on the theme "Aesthetics, Complexity, Experimentation, Modelisation".
This has resulted in a series of conferences made this institute, involving different personalities from the scientific world and art world such like me.
http://www.cnrseditions.fr/art-et-technique/7024-esthetique-et-complexite-ii-.html target="new"
Ce texte aborde différents thèmes tels que la rupture de la flèche du temps (Bruno Latour) et mes différents projets en Amazonie et au Pôle Nord, dont les deux installations vidéos font désormais partie des collections du Fonds National d’Art Contemporain (les motivations théoriques et conceptuels de ces deux projets)
Cela représente un travail de 5 années de la part des éditeurs que je ne manque de saluer et féliciter
Ce livre s’inscrit dans le programme du groupement de recherche « Esthétique Art et Science » (GDR, ESARS) porté par Zoï Kapoula (directrice de recherche au CNRS) sous l’égide de l’institut des Sciences biologiques (section 26). la constitution de ce groupe fait suite à un programme lancé en 2007 de recherche et d’animation proposé apr Zoï Kapoula, Louis José Lestocart et Georges Sifianos qui a été financé via un appel à idée lancé par l’Institut des Systèmes complexes Paris Ile de France (ISC-PIF). Ce programme reposait sur la thématique « Esthétique, Complexité, Expérimentation, Modélisation ». Cela a donné lieu à un cycle de conférence faites à cet institut, faisant intervenir différent personnalités du monde scientifique et artistique dont moi.
http://www.cnrseditions.fr/art-et-technique/7024-esthetique-et-complexite-ii-.html target="new"
In english:
I am pleased to inform you of the publication of the book "Aesthetics and Complexity 2" collective work where my text "The world subject ? Mutation of World figurality "is my contribution. (book in french for instance)
This text is dealing with Bruno Latour concept regarding the breaking of the time arrow and my various projects produced in deep Amazon and in North Pole, these two video installations are now part of the National Fund for Contemporary Art collections (theoretical motivations and design of these two projects)
This is a five years work from the publishers. And I have to say that I congratulate them for this great work !
This book is part of the research group of the "Aesthetic Art and Science" (GDR, ESARS) carried by Zoï Kapoula (Director of Research at CNRS) under the auspices of the Institute of Biological Sciences (Section 26). the constitution of this group follows a program launched on 2007 for research and animation proposed by Zoï Kapoula Louis José Lestocart and Georges Sifianos. This group was funded through a call for ideas launched by the Institute of Complex Systems Paris Ile de France (ISC-PIF). This program was based on the theme "Aesthetics, Complexity, Experimentation, Modelisation".
This has resulted in a series of conferences made this institute, involving different personalities from the scientific world and art world such like me.
http://www.cnrseditions.fr/art-et-technique/7024-esthetique-et-complexite-ii-.html target="new"
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